Données MSA L'installation agricole 2022 en 10 chiffres clés
Selon les derniers chiffres de la MSA, en 2022, les installations agricoles poursuivent la hausse initiée l'an dernier après plusieurs années de baisse. Mais de manière bien moins marquée : + 1,6 % comparé aux 11,4 % de 2021. Surface moyenne, part de femmes, de pluriactifs... Découvrez les autres données dévoilées, ainsi que les régions et départements qui installent le plus.
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14 132 installations (+ 1,6 %)
14 132 nouveaux chef(fe)s d'exploitation, soit une hausse de + 1,6 % sur un an (+ 218) : tel est le premier chiffre à retenir concernant les installations agricoles en 2022, source MSA. Celles-ci continuent donc de progresser légèrement, après l'augmentation marquée de l'année dernière, + 11,4 %, due notamment au rattrapage d'une partie de la forte baisse de 2021, - 6,7 %, liée au Covid. En 2018, elles avaient baissé de - 2,8 % et en 2019, de - 3,7 %.
70 % ≤ 40 ans
Les jeunes installés de 40 ans et moins – c'est-à-dire éligible aux aides à l'installation – sont un peu plus nombreux, 9 929 (+ 1,7 %). Ils représentent toujours autour de 70 % (70,2 % précisément) de l'effectif total.
Les installations tardives, non imputables à un transfert entre époux (3 641 personnes), augmentent, elles, de presque + 3 %, passant de 25,4 à près de 26 % (25,8 %). Celles, qui découlent de ce transfert, diminuent nettement, de ‐ 7,9 % pour s'établir autour de 4 % seulement.
3 régions en tête
Le Grand Est, la Bourgogne‐Franche‐Comté et les Hauts‐de‐France sont en progression de + 12,5 %, + 8,8 % et + 8,1 % respectivement. Au niveau départemental, la Haute‐Savoie (+ 41,1 %), la Meuse (+ 36,8 %), l'Indre (+ 36,6 %) et la Meurthe‐et‐Moselle (+ 33,8 %) arrivent en haut du classement.
2 régions en recul
L’Île‐de‐France (‐ 20,3 %) et la Provence‐Alpes‐Côte d'Azur (‐ 13,4 %) affichent une nette régression. Comme le Val‐d'Oise (‐ 68,0 %), les Hautes‐Alpes (‐ 28,2 %), l’Essonne (‐ 25,0 %) et le Vaucluse (‐ 24,1 %) à l'échelle départementale.
55,2 % en société
Sur ces 55,2 % d'installations sociétaires, 25,2 % s'effectuent en Gaec et 16,3 % en EARL. Depuis une vingtaine d'années, ce statut juridique prédomine chez les nouveaux installés de 40 ans et moins (elle oscille entre 54 et 57 % depuis 2012), pas au-delà de cet âge (45 %).
35,8 ha de SAU moyenne
En 2021, elle était de 34 ha, s'accroissant régulièrement depuis 2000 (30,5 ha) jusqu'au pic de 2008, à 36,8 ha. En ce qui concerne les installations tardives, cette surface s'avère plus faible : 23,5 ha en 2022 (+ 1,2 ha en un an). 50 % des jeunes agriculteurs (≤ 40 ans) cultivent 21 ha ou moins et 25 % plus de 53 ha. 50 % de ceux qui se sont installés tardivement exploitent moins de 10 ha et 25 % plus de 32 ha.
32,9 % de femmes
Soit + 0,2 % de femmes installées en agriculture en 2022, comparé à 2021, leur part ayant fluctué de 27 à 31 % jusqu'en 2020. 51,6 % choisissent la forme sociétaire (versus 51 % chez leurs homologues masculins). Elles mettent en valeur une superficie moyenne de 28,4 ha (vs 36 ha pour les hommes). 65,3 % s'orientent vers l'élevage équin, 62 % vers les activités hippiques et 52 % vers la production de gros animaux.
39,2 % de pluriactifs
3 points de plus que l'an passé. Le taux de pluriactivité des jeunes agriculteurs installés en 2022 est plus élevé chez les plus de 40 ans, hors transfert entre époux (47,6 % pour les hommes, + 4 pts ; 44,8 % pour les femmes, + 4,8 pts), que chez les plus jeunes (37,9 % pour les hommes, + 1,5 pt ; et 35,4 % chez les femmes, + 3,5 pts). Il dépasse 60 % en grandes cultures.
3,4 % de taux de renouvellement
L'année dernière, il était égal à 3,3 %. Comme le rappelle la Mutualité sociale agricole, le taux de renouvellement en agriculture est le « ratio entre le nombre total de nouveaux installés (jeunes et tardifs hors transfert entre époux) et le nombre de chefs d’exploitation déjà en exercice ».
77 % de taux de maintien en activité
Parmi les chefs d’exploitation installés en 2016, 77 % sont toujours en place cinq ans plus tard. Le taux de maintien dans l'activité agricole est « extrêmement élevé pour les jeunes (85,6 %). Il est significativement plus faible pour les installés de plus de 40 ans (hors transfert entre époux) : 64,4 % », détaille la MSA. Ce qui est logique, ajoute l'organisme, « les départs à la retraite étant inclus dans les arrêts ».
Des variations s'observent selon l’orientation technico-économique des exploitations. En tête : l’élevage bovin mixte, avec un taux de maintien de 86 %, puis bovin viande (84,7 %), bovin lait (82,9 %), la polyculture ou le polyélevage (81,7 %) et enfin les grandes cultures (79,4 %).
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